De la boue…à la douche !

 

Je quitte Cafayate par un magnifique soleil, mais avec de mauvaises prévisions pour la suite. Les pluies exceptionnelles de ce dernier mois ont mis les pistes du Nord de l’Argentine en très mauvais état,  surtout  qu’en temps normal elles ne sont  déjà pas en  très bonnes conditions.  

Après quelques kilomètres, la N40 se transforme en piste piégeuse dont certains secteurs sablonneux me rappelèrent  Paris-Dakar en VTT  (1987). Ne pouvant plus trouver mon  équilibre quand  il se plantait, j’ai du pousser mon vélo sur de longs bouts.

Par contre la traversée des vallées Calchaquies dans  des décors extraordinaires, fût un régal pour les yeux. Malgré les montées très raides et les descentes  vertigineuses où j’ai failli me planter plusieurs fois, j’ai profité de chaque kilomètre pour m’en mettre plein la vue.

Les couleurs et les formes spectaculaires des montagnes me faisaient évoluer dans un décor digne d’une grande production cinématographique où je tenais le premier rôle.

Vallée parcourue par la rivière « Rio Calchaqui » qui comme tous les cours d’eau charriait une grande quantité d’eau brunâtre et  à plusieurs endroits était sortie de son lit. J’ai traversé de petits villages avec de magnifiques églises d’un blanc impeccable qui  ressortaient dans le paysage.

De maigres cultures et un peu d’élevage font vivre leurs habitants. A mon passage, c’était toujours la même chose, un pouce levé et me criant « Buon viaje ! »

En arrivant à Cachi où le temps est en train de changer, je suis arrêté par la police. Elle m’interdit  de continuer sur la N40 car le col « Abra del Acey » est fermé pour un certain temps à cause d’éboulements et de secteurs de routes emportées par les pluies torrentielles.  La N33 qu’ils m’obligent de prendre est aussi fermée et je dois rester un jour ici à attendre les infos. Le lendemain  la police me donne le feu vert mais je dois passer le col Cuesta del Obispo   (3348m.) entre 10 et 14h.

Je quitte Cachi sur la N40 et au km 4511 bifurque sur la N33. Montée de 60km  dont les 5 derniers dans un épais brouillard et avec une température de 5C. Puis c’est la descente aux enfers, pistes défoncée, visibilité 10m , froid et de nouveau des coulées de boue à franchir. Après 80km, je trouve refuge dans une petite auberge et pense être au bout de mes bains de boues forcés et bien non ! car avant d’arriver à Salta,  la descente sinueuse se termine par un secteur  épouvantable où j’ai failli être emporté par un torrent. C’est avec un certain soulagement que je suis arrivé à Salta, avec tout de même un regret de ne pas avoir eu l’autorisation de passer le plus haut col de l’Amérique du Sud. Mais à l’impossible…..

Pour me remettre de ces dures journées, je décide de me rendre en bus aux chutes  d’Iguaçu, situées de l’autre côté du pays. Malgré les 44 heures de voyage aller retour, le déplacement valait la peine. Extraordinaire site à la frontière Argentine Brésil.

Spectacle à vous couper le souffle car  à chaque  seconde se sont plus de 20millions de litres d’eau  qui tombent de plus de 70mètres dans cette faille du fleuve.

Et là j’ai pris ma douche ! .. plutôt deux qu’une, en allant en bateau sous les chutes.

De retour à Salta je vais parcourir le dernier secteur argentin  jusqu’à  la frontière bolivienne en priant que la pluie cesse car la Bolivie est aussi affectée par les pluies diluviennes.

Malgré ou grâce à ces difficultés, comme dans la vie de chaque jour et de chacun, je suis en train de vivre une extraordinaire aventure.  Les moments pénibles sont vite effacés  par les moments  intenses où je vis, partage et m’en mets plein la vue et d’autres encore plus intenses qui resteront gravé dans « mon disque dur ». De toute façon la vie est une aventure  avec chaque jour de bon et mauvais moments à passer. Après les difficultés  nous sommes fiers de ne pas abandonner à la première difficulté.

Comme toujours j’ai fait d’extraordinaires rencontres. Parmi celles-ci  je me souviendrai longtemps de l’accueil de cette famille chalchaquie qui m’a permis de pénétrer dans leur intimité. J’ai pu les photographier et filmer dans leur occupation journalière qui consistait à bouchaier une chèvre. Merci pour leur gentillesse. Ainsi qu’à Salta, la soirée partagée avec  Annelise et Jan de Belgique ainsi que leur ami argentin. Un grand moment entre amis.

Merci à tous pour votre support et à bientôt en Bolivie.   L’Aventure continue !

Del Sol y Viento…à la boue!



En pleine préparation de la Fête des Vendanges,  je quitte Mendoza toujours sur la N40 pour rejoindre San Juan. Je traverse une longue plaine aride qui peut être inondée lors de très fortes précipitations.

Presque 200km  de bout droit sous une très forte chaleur (34C), mais par chance avec un léger vent favorable. A San Juan je prends quelques jours  de repos et  visite des amis.

 Quand je quitte la ville, la météo est en train de changer. Les étapes suivantes me font penser à celle que Cadel Evans a gagné sur le Giro l’an dernier  sous un ciel gris et pluvieux. D’ailleurs de longs secteurs de routes sont coupés ou recouverts d’eau boueuse. Par endroit  ce sont de véritables torrents  de boue couleur chocolat  qui atteignent  la hauteur du pédalier. De nombreux bulldozers tentent  de maintenir le passage. Ce fût un très bon test pour mon matériel.  Par chance je n’ai pas chuté, mais chaque jour je finissais l’étape couvert de boue.

Une étape difficile mais par un temps superbe m’a fait franchir la Cuesta Miranda, col à 2200m d’altitude sur une piste étroite en terre battue, qui se faufilait entre les rochers et les cactus dans un magnifique décor. Sur certains secteurs la pente était si  raide que j’utilisais le 22×34 à 5km/h à la limite de l’équilibre. La descente  fût autant pénible que la montée car  les trajectoires étaient  très importantes dans les virages pour ne pas se laisser déporter dans les bas côtés, sinon c’est la chute garantie.  Un fort vent  de face m’a aidé à économiser mes freins et mes jantes. La chance m’a accompagné  pendant cette étape. Tout d’abord le col avait été fermé plusieurs  jours  en raison de la pluie, puis quelques heures après mon passage, un immense bloc de rocher s’est détaché  et  tué  quatre occupants d’une voiture.

 Les étapes suivantes  de liaison (en terme de compétition)  se sont déroulées  sous la pluie et un ciel bas avec toujours des passages dans la boue. A certains endroits  je devais rouler en convoi car d’importants éboulements obstruaient  la chaussée et  le passage n’était autorisé qu’à  certaines heures de la journée.  Habituellement  cette région est plutôt  aride, mais cette année il y pleut chaque jour depuis un mois.

Avant  Cafayate,  j’ai visité les ruines de Quilmes. Aux alentour de l’an 1000, les indiens bâtirent  leur ville en étages,  partant de la vallée et montant dans la colline. Ils résistèrent pendant 130 ans aux envahisseurs espagnols, vaincus en 1666. Ils furent déportés à plus de 1000km et  bâtir Buenos Aires. Je suis arrivé à Cafayate  en pleine vendanges. Ville située à 1660m d’altitude au milieu de magnifiques  vignobles.

Dans les prochains jours je vais suivre  la piste de la N40 direction nord et franchir l’ Abra del  Acay plus haut col de l’Amérique du Sud (4895m), en espérant que les conditions météo me soient plus favorables.

Rencontres.  A San Juan j’ai été reçu par mon ami Raphael  Joliat et sa famille,  que je n’avais pas revu depuis plus de vingt ans. Comme un frère, moments  inoubliables!  Que de souvenirs.  Devoir se quitter fût pour nous un moment d’intense émotion que je n’oublierai pas. Merci à toute la famille.  Pour ceux qui veulent découvrir l’Amérique du Sud de manière extraordinaire, prenez contact avec Raf   raphael.joliat@gmail.com   

A San Blas (St Blaise) Nicolas m’a accueilli dans son auberge comme si j’étais un héros. Il m’a préparé un souper cycliste (pâtes, poulet, salade) Tout ça en contre partie d’une photo et d’un autographe.

Sur la route  de Santa Maria, la famille Rousseau venant  de Bagnères  de Bigorre  (Pyrénées)  m’a invité à diner en pleine pampa dans un décor magnifique.  Puis transporté  en 4×4 à travers un secteur  impraticable en vélo.

C’est depuis Salta, quand je serai redescendu …des  nuages,  que je vous donnerai mes prochaines «Noticias »

Je remercie tous ceux qui me soutiennent par le site ou par sms.  Du fond du cœur muchas gracias  vuestro amigo Georges

de Bariloche à Mendoza

     

Hola.
Je vous avais laissé à San Carlo de Bariloche, la Suisse de l´Argentine où la photo souvenir se fait en compagnie d’un saint Bernard avec un tonneau autour du cou aux couleurs de l’Argentine! J’y ai passé quelques jours de repos et de visites, avec entre autre une marche en montagne au Cerra Catedral, d’où j’ai pu bénéficier d’une vue extraordinaire sur la Cordillère et ses sommets enneigés.

Puis j’ai repris la Ruta 40 en direction du nord. En longeant le lac Manuel Huapi je trouve encore un peu de verdure. Puis je m’enfonce dans des gorges où coule le Rio Limey qui avec ces quelques retenues d´eau, donne au paysage un petit air de Colorado. De longues taches bleues foncées contrastent avec les tons plutôt jaune et brun de la steppe et des rochers. Un virage direction nord et je me retrouve dans des couleurs bien connues depuis mon départ mais c’est plus montagneux qu’auparavant

Je trouve enfin du plaisir à rouler sur mon BMC car le vent est un peu moins violent et je deviens aussi expert dans la discipline de le dompter! Quelques fois je pense que si Cadel a besoin d’un équipier pour Le Tour, il peut éventuellement m’engager!!!L’étape entre Las Laras et Chos Mahal fût la plus longue depuis mon départ. Près de 10 heures pour 170 kms dans un décor lugubre jalonné de dizaines de cadavres de chevaux, vaches, moutons, etc… Paysage vraiment désertique où je n´ai vu aucune âme vivante. Sur la fin j’avais l´impression de rouler sur la lune. Décors superbes avec des couleurs et des formations rocheuses que seule la nature peut créer. J’ai pensé à Armstrong….pas Lance, mais l’autre Niels.

Un autre beau secteur fût l’étape où je fît le tour du Volcan Tromen  (3978m.) avec de magnifiques couleurs et formations volcaniques entrecoupées de petites vallées où miroitaient des lagunes en parties asséchées. Paradis pour une multitude d’oiseaux, parmi lesquels des dizaines de perroquets multicolores qui s´envolaient en criant à mon passage.

Un dernier secteur difficile m’attendait entre Barrancas et Malargué. Une piste non goudronnée dans un décor de lave noire et de canyons profonds, creusés lors de la dernière éruption d’un des volcans de la Cordillère.
Puis je me suis retrouvé dans une immense plaine recouverte d’une maigre végétation, avec des bouts droits sans fin.
En m’approchant de Mendoza, la nature a complètement changé grâce à la main de l’homme et d’ingénieux systèmes d’irrigation. C’est devenu un vrai jardin miraculeux où poussent arbres fruitiers, légumes et surtout de la vigne. Mendoza est la capitale vinicole de l’Argentine, elle compte plus d´un million d´habitants et se situe au km 3680 de mon enrichissante aventure. Ici la chaleur et de magnifiques orages m’ont accueilli.

J’ai profité de sa situation géographique pour effectuer une excursion en bus sur la N7 en direction du Chili afin de voir de plus près l’Aconcagua, plus haut sommet d’Amérique avec ses presque 7000m, un avant goût de ce qui m´attends pour la suite de mon expédition.
J’ai  la chance de rencontrer presque chaque jour des gens super sympas, accueillants et toujours prêt à  m’aider si nécessaire.
Quand aux Fangio et gros camions qui vous rasent tout le côté gauche, bras, jambes ou même les joues sans crier gare, heureusement il y en avait moins sur ce secteur.


Je ne peux pas tous les énumérer mais parmi les rencontres qui m´ont marqué celle entre autres, à Chos Mahal, avec  Jean Marc, cyclo français né comme moi un 4 janvier et d’un couple extraordinaire qui nous ont invités dans leur estancia. Tous les deux ont une formation de professeur de langues et littérature, et aujourd’hui éleveur de bétail et cultivateur de luzerne. Lui d’origine française et elle juive allemande; ses parents se sont réfugiés en Argentine avant la guerre. Très intéressante discussion lors d’un bon repas préparé par Monsieur et servi dans un décor de film. Tandis que Madame n’arrêtait pas de profiter de notre présence pour parler français. Quand je leurs fais remarquer qu’il y a presque plus de chiens en Argentine que d’hommes, il me sourit et me réponds que c’est pour cette raison qu’il a dû changer son élevage de moutons contre un troupeau de bovins car il y avait  trop de perte avec les chiens sauvages. Un immense merci à Ariel et son épouse.
A Buta Ranquil, par un grand hasard j’ai eu l’honneur de souper en compagnie de Rudy Van Snick  premier Belge qui a  conquit l´Everest (mai 1990). Il fait une expédition en moto en Amérique du Sud avec son amie.( www.bloggen.be/bienvivir )
Puis trois supers mecs qui m’ont recueilli chez eux pour me refaire une santé morale après ce rude secteur.
Emilio, d’origine sicilienne chez qui j’ai passé deux jours d’échanges et de leçons d’espagnol. Il m´a accueilli dans sa famille, fait partager son repas et me présenta sa maman qui m’a offert un livre de poèmes écrit par elle. Gracias.
David d’origine basque et de mère italienne, le farfelu des trois surnommé Le Katary….vu comme il conduit et Leonardo d’origine polonaise. Un immense merci à eux qui m’ont permis de vivre un peu comme un argentin…sans trop de stress.

J’ai aussi profité de réviser mon matériel qui fonctionne toujours à  merveille. Mon BMC est comme au départ et quand je croise un cyclo randonneur je lui fait vraiment envie de posséder un pareil engin made in Switzerland..
Depuis que j’affronte de fortes chaleurs, plus de 30 degrés, j’apprécie particulièrement mon équipement MAVIC. Et quand le coup de pompe arrive…un coup de Go2 et je repars. Merci à eux.
La suite de l´aventure va me permettre de découvrir d’autres régions superbes et de grimper à faire rêver….
Vuestro Amigo Georges

L’Enfer du Sud

Hola, ici L’Enfer du Sud !
Je connaissais l’Enfer du Nord, mais maintenant je connais le Super Enfer du Grand Sud.
Au vu de mon âge avancé pour un cyclo-randonneur et aux difficultés rencontrées lors de mes précédentes aventures, je croyais tout connaitre dans la pratique du vélo, mais maintenant je sais que je ne savais pas tout. J’apprends encore chaque jour. Ici j’ai trouvé quelqu’un qui a failli me dégoûter du vélo…EOLE.

                                          

La Patagonie, région du sud de l’Argentine, est une immense steppe légèrement ondulée et recouverte d’une maigre végétation jaunâtre où ça et là je peux distinguer des moutons ou des guanacos. Pendant des jours le même horizon, des bouts droits sans fin, des secteurs de routes en terre battue défoncées et en chantier sur des dizaines de kms. C’est un vrai miracle de tenir sur son vélo en roulant là- dessus avec des vents latéraux en rafales entre 80 et  100 Km/h. Je chutais plusieurs reprises par jours. Même des voitures, minibus, et motards se sont retrouvés dans le bas côté. En plus ici le danger vient de gros camions qui vous poussent hors de la route en vous frôlant et de dizaines de Fangio qui n’ont aucun égard vis-à-vis des cyclistes. 
Je comprends maintenant pourquoi les Argentins font du foot  plutôt que du cyclisme…pas de vent dans les stades et en plus protégés par  S. Blatter.
Un peu fou ! loco en espagnol, j’apprends chaque jour un mot. Il me reste malgré tout un peu de sagesse dans ma tête pour ne pas dépasser mes limites. Et comme dans les grands Tours, j’ai effectué quelques transferts.
                                            

Ces régions désertiques et peu habitées m’ont permis de rencontrer des gens extraordinaires. Parmi eux Oswaldo le restaurateur (comme Moser) et sa famille m’ont reçu comme si j’étais un proche et j’ai passé avec eux un weekend  inoubliable; pour lui j’étais devenu son…CHE. Luigi d’origine italienne, spécialiste en soudure qui m’a recueilli presque mort au bord de la route et m’a conduit jusqu’à son bureau. Pendant ce bref moment nous avons parlé de cyclisme, c’est un passionné, mais ici pas d’infos. Il m’a parlé de son père qui a combattu en Ethiopie pour le Duce, et dont son pays l’a ensuite laissé tomber. Je l’ai quitté en pleurs. Gabriel qui m’a fait faire un transfert dans son Minibus et qui m’a expliqué que presque tous les cyclos empruntent La Caratera Australe au Chili  (paysages superbes et parcours plus beau, moins difficile et surtout sans vent) et je me suis dit que comme d’habitude je n’ai pas choisi la facilité. Marcelo et son épouse, vétérinaire à Buenos Aires qui pendant plusieurs jours m’ont régulièrement dépassé avec leur voiture. Ils s’arrêtaient chaque fois pour m’encourager et s’inquiétaient pour moi. Et beaucoup d’autres m’encourageant d’un simple geste, d’un pouce levé. Pour moi toutes ces rencontres sont de grands moments de partage et me prouvent que malgré les langages, les origines et les religions différentes, l’homme est bon et solidaire, surtout là où c’est la nature qui les commande.

           

Mais grâce à ma tronche, à mes partenaires et à tous les messages reçu de vous mes amis, je suis tout de même arrivé à Bariloche, au km 2430 de mon aventure. L’étape qui ma emmené ici fût la plus belle depuis longtemps malgré la difficulté du parcours montagneux; tout d’abord pas de vent ensuite des décors magnifiques. Des lacs entourés de montagnes enneigées m’ont vraiment donné l’impression d’être chez nous en Suisse.

 

C’est à partir de Tecka que gentiment la topographie a changé. Des collines de plus en plus élevées et à l’horizon la cordillère des Andes avec ces sommets enneigés m’ont servi de magnifique toile de fond. Les couleurs aussi ont changés et le vert a pris le dessus. Des arbres bordaient la route qui se faufilait dans de petites vallées et me protégeaient un peu du vent. Fini les longs bouts droit sans fin. Esquel fût la première agglomération digne de ce nom après plus de 1200 km. Petite ville située au fond d’une vallée entourée de montagnes, bien connue de l’équipe suisse de ski pour leurs camps d’entrainement en été. La j’ai eu la chance d’obtenir un ticket pour le fameux train à vapeur (La Trochita) qui circule sur un tronçon réduit de 20 km avec le même matériel que dans les années 1900. Son parcours était à l’époque de plus de 400 km. Des mordus du monde entier viennent jusqu’ici pour effectuer ce parcours. C’est pour ça que je dis avoir eu la chance d’obtenir un ticket.

        

Mon matériel me donne pleine satisfaction, je suis chanceux de pouvoir compter sur mes partenaire un  grand merci à tous les trois.
Ceux qui me connaissent savent que je m’occupe de mon matos, mieux que de moi-même.
Malgré les aléas de mon aventure, comme chaque jour dans la vie, j’ai un plaisir fou de pouvoir vivre de grands moments, où j’apprends beaucoup de choses dans le vif du sujet. La solitude et l’effort le permettent. On peut dire que c’est une vraie drogue, dans le bon sens du terme.

Mes prochaines NEWS, sûrement pas avant Mendoza car je vais de nouveau traverser une région désertique et peu habitée où le vent sera encore de la partie. 
Hasta luego    Vuestro amigo Georges

Résultat du prologue

                                  

C’est sous une pluie battante que j’ai quitté Ushuaïa, mais le moral au beau fixe. Un début de parcours assez casse-patte au milieu dúne forêt et dans un brouillard épais a éte une mise en jambe oú je me suis vite trouvé dans le vif du sujet. Avec mon matériel aussi, je me suis tout de suite bien senti sur mon BMC Cargo qui est très confortable et facile à piloter malgrès q’il soit lourdement chargé (50kg). Mon équipement vestimentaire MAVIC me protège efficacement contre les caprices du temps (pluie, vent,froid).

Après 50km je franchi le premier col « Garibaldi » de mon aventure. Au milieu de la descente j’ai retrouvé la route sèche et un léger vent favorable.Fin d’etape assez pénible, victime de crampes, je suis arrivé à Tolhuin où tous les cyclos du monde entier connaissent « La Panaderia Union » et son patron qui offre tout aux cyclos!
Les étapes suivantes m’ont permis de faire connaissance avec le maître des lieux… le vent de Pantagonie! Je n’ai jamais rencontré de telles conditions. Je me suis battu chaque jour contre ce terrible et invisible adversaire jusqu’à la frontière chilienne. Un exemple: pour parcourir les 100kms de Rio Grande á la frontière, sur un parcours pratiquement plat, j’ai mis plus de 11 heures et roulé sur le 24/30, ne voyant pratiquement que la ligne blanche qui indique le bord de la route. Quand je relevais la tête, sur ma gauche je voyait un paysage de pampa recouverte d’une maigre herbe jaunâtre, quelques moutons et sur ma droite l’Océan Atlantique déchaîné.
   

Passage de la frontière argentine sans problème, mais pour atteindre la frontière chilienne, je fais mon premier test sur les routes en terre battue en bouffant de la poussière. Passage sans problème et par chance je trouve de quoi dormir dans un petit local, où je fais connaissance de deux cyclos aussi cuits que moi, Violène une francaise et Ronald un cyclo canadien qui m’a dit de sa vie n’avoir jamais eu de telles conditions! Ca me rassure, et pour nous recharger les batteries, nous mangeons ensemble. Le lendemain matin, nous partons à 4h30 sous une légère pluie, très agréable car moins de poussière. Après quelques kms nos pistes se séparent.

                     
Je me rappelerai pendant très longtemps de la route 257 au Chili; 127 kms dénfer, montées, descentes sur une pistes défoncées où le vent latéral( plus de 80 km/heure) m’a mis à terre à plusieures reprises, me balayant comme un vulgaire fêtu de paille. Puis la traversée en ferry du détroit de Magellan en pleine tempête. Les vagues passaient par dessus le ferry.
Arrivé à Rio Gallegos en vie grâce à l’énergie de mon ravitaillement Go2 car impossible de maîtriser mon vélo, surtout lors de croisement avec de gros camions, le vent me faisant faire des écarts innatendus et dangereux. Suite à cela je pris la décision de rallier El Calafate en bus car le vent annoncé dépassait les 100km/heures et surtout latéral. Sage décision car même le bus avait de la peine à rouler droit et le chauffeur se battait comme moi avec son volant contre les élements déchaînés.
A El Calafate, ces quelques jours de repos supplémentaires m’ont permis en premier lieu de faire un grand service à mon vélo qui a été mis à fortes contributions, mais répondu sans problème aux exigences du parcours. Quand à moi j’ai guéri une ou deux petites blessures mal placées.
                 

Ce qui m’a permis ainsi de visiter ces extraordinaires payasages Andins, avec notamment « le Parque Nationale des Glaciers »  le plus connu El Perito Moreno.
           

Je me suis préparé mentalement et tactiquement pour le vrai départ sur la fameuse Route 40 qui va me conduir sur près de 5000kms avec 27 cols à franchir dont certains à plus de 5000 mètres, 236 ponts, 18 rivières et longer 13 lacs, traverser 20 réserves et parcs national pour rejoindre La Quiaca à la frontière bolivienne.
Quand au résultat du prologue, je suis battu par le vent! Comme ca je n’ai pas de travail à faire trop tôt pour défendre le maillot!

Je remercie chaleureusement toutes les amis pour leurs encouragements recu sur le site.

A bientôt mais je vais traverser une région assez désertique où il me sera difficile de vous donner de mes nouvelles.                        
                              Hasta Luego! votre ami Georges

                              

devinez d’où vient le vent?    Avant de partir j’ai imploré  père Manuel (missionnaire cycliste) afin d’avoir un vent favorable!!  j’ai dû mal formuler mon voeux….

Buenos dias de Ushuaïa

   

Buenos dias de Ushuaïa

Voyage agréable mais arrivé à Buenos Aires l’aventure commence beaucoup plus tôt que prévue. Première grosse émotion, mon vélo n’est pas arrivé! Ibéria me promet de le livrer à Ushuaïa le lendemain, mais rien. Il s’en suit 3 jours de grand stress, de démarches, téléphones etc… avec la compagnie IBERIA (je vous la déconseille).

   

Je débarque à Ushuaïa sous la pluie, mais dès le lendemain le beau temps est de retour. Les indigènes sont surpris par la chaleur qui n’est pas normale à ces latitudes. Pour me changer les idées je visite Ushuaïa et ses environs. Une petite croisière sur le canal de Beagle et une excursion avec le train du bout du monde.

             

Enfin 3 jours après  mon BMC Cargo arrive á destination mais dans quel état! le box est complètement éventré. Miracle! toutes les pièces sont là. Je ne suis soulagé et rassuré qu’après l’avoir remonté et fait un premier essai aux alentours de l’hôtel.

    à Genève ……. arrivée à Ushuaia!   

Je suis prêt. Demain 7 janvier, c’est le vrai départ avec comme premier objectif El Calafate; en quelque sorte le prologue qui me permettra de règler les derniers détails sur mon Cargo BMC.

Hasta Luego

votre ami Georges

 

Aventure – Sur son vélo, Georges Probst …

Georges-Amsud-che-40-Express-05-01-2011

Article paru dans L'EXPRESS / L'IMPARTIAL du 05 janvier 2011

L’EXPRESS – L’IMPARTIAL / MERCREDI 5 JANVIER 2011

Source : Arcinfo.ch


News BMC – Présentation Georges et AMSUD-CHE-40

News BMC - Présentation de Georges et d'AMSUD-CHE-40.ch

News BMC - Présentation de Georges et d'AMSUD-CHE-40.ch

Notre partenaire BMC – Swiss Cycling à publié une page de présentation de Georges Probst et de sa nouvelle Expédition AMSUD-CHE-40.ch

Nous vous suggérons de consulter cette page directement sur le site de BMC-Racing.com en cliquant sur l’image.)

Vous pouvez également suivre ici, les autres News BMC-Racing.com

Georges Probst reprend le large

Probst reprend le large

Probst reprend le large - Article de L'Express/Impartial du 21.12.2010

Georges Probst reprend le large – Article paru dans L’Express/Impartial du 21.12.2010 (cliquez sur l’image pour l’agrandir)

Source : Arcinfo.ch

Bienvenue sur AMSUD-CHE-40.ch

Bienvenue sur AMSUD-CHE-40.ch

Georges Probst, l’aventurier cycliste, est reparti pour une nouvelle aventure…l’Amérique du Sud sur la route 40 à vélo.

Ce site est là pour vous faire partager ce périple, vous pourrez y découvrir les carnets de routes, les cartes détaillées des étapes et prochainement de nombreuses photos.

Début de l’Expédition : 7 janvier 2010, Ushuaia, Patagonie.

Arrivée prévue : 24-26 juin 2010 , Quito, Equateur.

Les mises à jour se feront dès que possibles en fonction des nouvelles reçues par Georges.

Nous vous souhaitons une bonne visite sur AMSUD-CHE-40.ch